01/04/2022
01/04/2022
Presse
sud-ouest

Une technologie durable qui peine à entrer dans les marchés publics

À l’occasion de la visite de David Lisnard, président de l’Association des maires de France, Jean-François Létard, fondateur d’OliKrom, a exprimé son inquiétude face au décalage entre la réglementation actuelle et les besoins d’innovation. À Pessac, la PME girondine développe une peinture photoluminescente capable de capter la lumière le jour pour la restituer la nuit, sans alimentation électrique. Ce marquage lumineux est déjà utilisé sur certaines pistes cyclables du campus universitaire, mais son déploiement à grande échelle reste freiné : « La réglementation impose que les marquages soient blancs et invisibles la nuit, pensés uniquement pour les phares des véhicules motorisés. On ignore les piétons, les cyclistes et les enjeux environnementaux », déplore le dirigeant.

Une solution économique et écologique confrontée aux lourdeurs administratives

Alors que l’éclairage public classique coûte entre 200 000 et 400 000 € par kilomètre, la solution LuminoKrom® est estimée à seulement 5 000 €, sans émission de CO₂ ni pollution lumineuse. Un atout évident dans un contexte de sobriété énergétique et de lutte contre le dérèglement climatique. David Lisnard a reconnu que la France « ne sait pas accompagner ses entreprises », pointant les « lourdeurs administratives » du système. OliKrom, qui emploie 20 salariés, poursuit néanmoins son développement, avec des perspectives de diversification notamment dans le secteur cosmétique, en attendant une meilleure ouverture des marchés publics à l’innovation.