02/10/2017
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Actualités

OliKrom sélectionnée par Euronext pour suivre son programme de préparation à l’introduction en bourse

Finance : quand la relève des entrepreneurs suit l’école de la Bourse

68 entrepreneurs se forment cette année aux rouages du marché à HEC. Le premier atelier a eu lieu ce week-end.

Le jour se lève à peine sur Saclay, dans la banlieue sud de Paris, où des entrepreneurs se pressent devant le campus de HEC. Sélectionnés par Euronext qui gère la Bourse de Paris, 32 chefs d’entreprise français, 16 belges, 14 néerlandais et 6 portugais s’apprêtent à suivre la troisième édition de TechShare, une école de la Bourse en dix mois.

La première session s’est déroulée vendredi et samedi. Tous sont à la tête d’une entreprise technologique à fort potentiel, comprenez une jeune pousse susceptible de pouvoir s’introduire sur les marchés financiers. Entrer en Bourse serait l’occasion rêvée de lever d’importants fonds et de se faire connaître. Dans l’amphi, ils écoutent les conseils d’entrepreneurs et de banquiers, notamment, qui expliquent les conditions et les risques de l’opération. Comment ça fonctionne ? Combien coûte une introduction ? Comment faire pour que le fondateur reste maître chez lui ? Les 68 élèves notent, interrogent, et pèsent le pour et le contre.

Trouver un relais

«Risquons-nous de perdre notre âme en Bourse ou au contraire trouverons-nous les moyens de nous financer pour atteindre une taille critique ?» résume Matthieu Beucher, fondateur de Klaxoon. Créée en 2015, cette start-up propose un outil d’aide à la décision en réunion qui a séduit en trois ans 500 000 utilisateurs dans 114 pays. «Le marché est un bon relais des banques, qui gèrent en bon père de famille, mais ne peuvent suivre une entreprise comme nous avec une croissance de 15 000 % en trois ans…» confie-t-il.

Les investisseurs, eux, sont plus réactifs et prêts à l’aventure. «Ces dernières années, la société française s’est ouverte à l’entrepreneuriat et comprend mieux nos besoins en financement», souffle Jean-François Létard, fondateur d’Olikrom, qui crée de la peinture pouvant changer de couleur selon la température, la lumière et la pression. «Pas question d’y aller la fleur au fusil, je dois jauger l’intérêt de mon entreprise. La Bourse a un effet amplificateur positif, mais aussi négatif en cas de retournement du marché…»

Non loin, le cofondateur de WeTransfer ne rate pas une miette des discussions. Créée en 2009, l’entreprise néerlandaise de transfert de fichiers par mail n’est pas cotée. «Parce que nous n’avons pas besoin de lever d’argent, mais nous ne négligeons aucune piste pour atteindre rapidement une taille critique», explique Gordon Willoughby.

Lien vers l’article le Parisien