08/11/2018
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Grands Prix de l'Industrie du Futur : et les gagnants sont…

Le premier événement consacré aux PMI et startups engagées sur le chemin de l'industrie du futur a rendu son verdict ce jeudi, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée à Nice. Ragni, Olikrom, Coriolis Composites, ETIA, JPB System se sont distinguées, chacune dans sa catégorie. Des exemples de transformation de modèles inspirants.

OliKrom récompensée du prix Pépite Industrielle

 

Organisé à Nice en partenariat avec la Métropole Nice Côte d'Azur, les premiers Grands Prix de l'industrie du futur avaient pour objectif de mettre en lumière les PMI et startups qui innovent et qui se sont déjà emparées de ce qu'est l'industrie du futur. Des entreprises qui soit n'ont pas eu peur de changer de modèle, soit, naturellement, pour répondre à des besoins du marché ont ajouté des briques supplémentaires à leur ADN fondateur.

Sujet récurrent dans les discours, volonté portée par le gouvernement, auréolé du Coq bleu de la French Fab, l'industrie du futur interroge autant qu'elle paraît être un axe incontournable à ne pas laisser de côté.

Départagées par un jury composé d'experts du sujet, les 15 entreprises pré-sélectionnées par les différentes rédactions de La Tribune en régions, étaient réparties en 5 catégories.

Dans la catégorie Industrie et environnement, ETIA, originaire des Hauts-de-France, l'a emporté face à McPhy Energy et Sameto Technifil. Surnommée le Géo-Trouvetou de l'énergie, elle a fait sienne le principe de l'économie circulaire puisque la PME conçoit et fournit des installations pour la biomasse de traitement, les produits alimentaires et les résidus de l'industrie. Dirigée par Daniel Lepez, elle emploie 35 salariés pour un chiffre d'affaires de 8,3 M€ et dispose de 5 filiales dont une en Afrique.

La catégorie Industrie internationale voyait s'affronter Cémoi, Atex France et JPB Système. C'est ce dernier, spécialiste des produits auto-freinants pour l'aéronautique et basée en Île-de-France qui a séduit le jury. Présidée par Damien Marc, fils du fondateur, la PME est présente aux Etats-Unis depuis 2010, mais aussi en Pologne. Un contrat de 30 ans la lie depuis 2012 à Rolls Royce et depuis 2014 à Safran. Elle avoue par ailleurs investir 5 à 10 % de son chiffre d'affaires en R&D.

Le prix Industrie familiale est revenu à Ragni, concepteur et fabricant d'éclairage public intelligent, basé en Provence Alpes Côte d'Azur. L'entreprise que Marcel Ragni dirige, accompagné de ses fils et nièces, s'est très tôt intéressée à la smart city ce qui lui vaut d'être également présente à l'export. La PME, qui réalise 36 M€ de chiffre d'affaires, l'a emporté face à Magafor et Hexis.

Les startups regardent aussi l'industrie et savent lui injecter ce qu'il faut d'innovation, c'est ce que voulait démontrer la catégorie Pépite industrielle qui avait pré-sélectionné Olikrom, Uwinloc et H-Prec. Venu de Nouvelle-Aquitaine, Olikrom, qui emploie 14 salariés, a séduit grâce à ses pigments intelligents, très résistants, programmables, proposant des changements de couleur réversibles ou non. L'idée : permettre de repérer d'un coup d'œil une pièce d'un avion qui a trop chauffé ou reçu un impact, imaginer des murs dont la peinture change de couleur en fonction du moment de la journée...

Souvent présentée comme l'industrie du futur à elle seule alors qu'elle n'en n'est qu'une composante, l'industrie 4.0 a réuni dans sa catégorie Dagoma, Coriolis Composites et Fifty Truck. Fournisseur de cellules robotisées et de logiciels de placement de fibres pour l'aéronautique, Coriolis Composites, venu de Bretagne, s'est distinguée. Si elle visait à l'origine le secteur maritime, c'est l'aéronautique qui lui donne sa première chance grâce à Airbus. C'est aujourd'hui l'un de ses clients comme Daher ou Safran.

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